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Vaccinations : les enfants ne doivent pas être les victimes collatérales du COVID-19 (OMS)

L’OMS Europe s’inquiète des interruptions possibles des vaccinations de routine des enfants alors que la pandémie de COVID-19 se poursuit. L’organisation craint que les plus jeunes ne soient des victimes collatérales de cette crise sanitaire.

La région Europe reste très touchée par la pandémie de COVID-19 et représente 46% des cas et 63% des décès dans le monde, soit 129 344 morts. Les cas cumulés ont augmenté de 15 % au cours des 7 derniers jours. 

« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter que les enfants ne deviennent les victimes de cette pandémie en raison de leur vulnérabilité aux maladies évitables par la vaccination, telles que la rougeole, la diphtérie, les oreillons et la rubéole », a déclaré Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe lors d’une conférence de presse virtuelle.

« Nous sommes préoccupés par le fait que des pays aient pu connaître des interruptions dans les services de vaccination de routine, y compris parmi les groupes vulnérables, et par les interruptions des mesures contre les épidémies de rougeole », a poursuivi Hans Kluge.

Le retour de la rougeole

Il a rappelé que l’Europe connait depuis quelques années une résurgence de la rougeole. 

En France, une étude de l’agence du médicament et de l’Assurance maladie montrait une baisse de 50% durant la dernière semaine du mois de mars de la consommation du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) faisant craindre une « prise de retard dans le calendrier vaccinal » des jeunes enfants.

La France connait depuis quelques années une recrudescence des cas de rougeole due dans la plupart des cas à une absence de vaccination ou une vaccination incomplète. En Belgique, le nombre de cas avait triplé entre 2018 et 2019.

Selon l’OMS Europe, sur l’ensemble de la région, en 2018, plus de 500 000 enfants n’ont pas reçu leur première dose de vaccin et en 2019, plus de 100 000 personnes de tous les groupes d’âge ont été infectées par la rougeole.

Les mesures mises en place pour répondre à la pandémie de COVID-19, tant au niveau des services de santé que de la société, « ont eu un effet à la fois sur la prestation d’autres services de santé et sur les personnes qui y ont accès », a constaté l’OMS.

Maintenir une double approche

  L’OMS recommande aux gouvernements « de trouver des moyens de réintroduire d’autres services de santé en toute sécurité et rapidement, une fois que la transmission communautaire sera maîtrisée ». Pour M. Kluge, « les systèmes de santé doivent avoir la capacité de fonctionner selon une double approche, en continuant à fournir des services de santé réguliers, tout en répondant énergiquement à la pandémie de COVID-19. 

Hans Kluge s’est félicité que certains pays aient pu mettre en place « des moyens nouveaux et innovants pour atteindre les enfants, en utilisant des points de vaccination temporaires, par exemple » ou en régulant les visites dans les centres de vaccination habituels.  

Veillez à ce que votre enfant soit vacciné

« J’invite instamment les pays à continuer de donner la priorité à la vaccination, à innover en matière de services, à communiquer avec les parents et à suivre méticuleusement chaque vaccination manquée. Rattraper le plus rapidement possible les lacunes là où elles sont nécessaires », a insisté le chef de l’OMS pour la région Europe.

Il a également lancé un appel aux parents : « ne vous y trompez pas, le choix le plus sûr, même pendant cette pandémie, est de faire vacciner vos enfants. Profitez de cette occasion pour les protéger, ainsi que les autres, contre les maladies que nous pouvons prévenir. »

« Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir la tragédie du COVID-19 se doubler d’une deuxième catastrophe sanitaire due à d’autres causes », a-t-il conclu. 

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