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Série #SDGActors : Amsterdam mobilisée contre les déchets plastiques

Dans les canaux d’Amsterdam, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, flotte le plastique. Environ 42 tonnes sont ramassées chaque année par les bateaux poubelles de la ville. Face à l’énorme quantité de déchets répartis sur les 100 km de canaux, les particuliers et les organisations locales ont été incités à agir.

Des solutions innovantes, dont Plastic Whale et la Grande Barrière à bulles (The Great Bubble Barrier), font de la ville d’Amsterdam une pionnière mondiale dans la lutte de ce type de pollution.

Pêche au plastique

des personnes debout sur des bouteilles en plastique
© Plastic Whale

Avec Plastic Whale, qui se veut « premier organisateur de croisière pour pêcher le plastique », les touristes qui visitent la ville peuvent à la fois découvrir la ville par ses canaux et avoir un impact positif sur l’environnement. L’entreprise a été fondée en 2011 par Marius Smit, qui a eu l’idée de la lancer après avoir été le témoin direct du problème sur une plage déserte de Bornéo jonchée de plastique. « J’en étais tellement choqué, que cela m’a ouvert les yeux et m’a donné la motivation nécessaire pour en apprendre plus sur le problème du plastique, qui n’était pas aussi bien connu à l’époque qu’il ne l’est aujourd’hui », a-t-il raconté à UNRIC.

A ce jour 50 000 personnes et 500 entreprises ont été accueillies à bord de ces croisières éco-responsables, avec pour mission de rendre les eaux dépourvues de plastiques et de créer de la valeur à partir de tous ces déchets récoltés.

Chaque année, l’entreprise collecte en moyenne 40 000 bouteilles en plastique. Les déchets récoltés sont utilisés comme matière première pour fabriquer des nouvelles péniches, des tables et d’autres meubles. Plastic Whale dispose également d’un programme éducatif qui vise à sensibiliser la prochaine génération à la question du plastique et à la façon de mener des actions positives.

La Grande Barrière à Bulles

Phénomène qui permet de faire remonter le plastique à la surface de l'eau
© The Great Bubble Barrier

Quant au plastique qui passe à travers les mailles des filets, ils sont récupérés grâce à la Grande Barrière à Bulles. La barrière est un rideau composé de bulles d’air. Concrètement, il s’agit de placer au fond du canal un tube perforé qui propulse de l’air comprimé, qui piège les déchets et qui les fait remonter à la surface de l’eau. La barrière peut bloquer les petits déchets plastiques (1-20mm) et le plastique flottant à la fois sur et sous la surface de l’eau. Par ailleurs, les bulles d’air n’entravent ni le passage des bateaux ni les poissons qui se trouvent dans les canaux.

Ce dispositif a été installé en novembre 2019 grâce à la coopération entre une start-up néerlandaise, la municipalité d’Amsterdam et le bureau régional de gestion des eaux. La Barrière a été placée dans le canal de Westerdok, qui est relié à la mer du Nord.

Bateau dans le canal passant sous un pont
© The Great Bubble Barrier

Ce projet a été inspiré par les bulles d’un verre de bière, alors que les trois fondatrices de l’entreprise buvaient un verre en discutant de solutions pour vaincre la pollution marine. « Nous sommes très contents qu’Amsterdam prenne la responsabilité de s’attaquer à ce problème et nous espérons qu’elle pourra servir d’exemple à d’autres villes. Les Néerlandais ont un rapport particulier avec l’eau, nous en sommes entourés, il faut donc nous en occuper », nous a raconté Sandy Reitsma, la porte-parole de La Grande Barrière à Bulles.

Bien qu’il soit trop tôt pour pouvoir mesurer le succès de la barrière, une série de tests ont montré qu’elle était capable d’intercepter jusqu’à 86% des déchets.

Plastic Soup Foundation

Parmi les partenaires de la Grande Barrière à Bulles figure Plastic Soup Foundation. La fondation aide à développer des solutions innovantes dans la lutte contre les déchets, sensibilise la population et organise des programmes éducatifs.

Depuis son lancement en 2011, l’équipe n’a cessé de grandir et compte aujourd’hui 23 membres. Selon les analyses publiées en ligne par la fondation elle-même, Plastic Soup Foundation a un impact considérable. Rien qu’en 2019, ses campagnes, ses actions de sensibilisation et ses messages auraient touché 2,8 milliards de personnes dans le monde, nous explique Maria Westerbos, la fondatrice et directrice de Plastic Soup Foundation.

« Les Pays-Bas occupent une position privilégiée qui nous donne l’espace et la capacité de faire la différence, d’inventer. Nous avons un gouvernement sûr qui garantit la paix et la stabilité, et la stabilité apporte de grands changements. », explique-t-elle.

Un groupe de personnes se tenant à côté des déchêts ramassés dans l'ocean
© Plastic Soup Foundation

Le travail de ces organisations et de la municipalité permet d’avancer pour atteindre les Objectifs de développement durable des Nations Unies, en particulier l’Objectif 14 : Vie aquatique. Les 193 Etats membres de l’ONU, signataires de ce plan pour transformer le monde se sont en effet engagés à « d’ici à 2025, réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments ».

Environ huit millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans nos océans chaque année. En mer du Nord, flottent près de 4 000 déchets par kilomètre carré, 95% d’entre eux sont en plastique.

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L’inclusion d’une organisation dans la série « SDG Actors » du Benelux ne reflète pas le point de vue ni ne représente une validation de la part de UNRIC. 

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