La Journée internationale de la santé sexuelle célébrée le 4 septembre prône le droit de chaque personne au bien-être sexuel.
Tout au long de la vie, de l’adolescence à la vieillesse, l’accès à la santé sexuelle est important et nécessaire.
La définition de la santé sexuelle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met l’accent sur une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, qui ne peut être séparée du bien-être sexuel. D’après l’OMS, la santé sexuelle est déterminée par la qualité et la sécurité des relations entre les individus: avec soi-même et d’autres individus, avec la famille, les amis et avec la société dans laquelle nous vivons, y compris les normes de genre qui façonnent nos expériences.
Cette année, le thème de la journée internationale de la santé sexuelle est « Parlons du Plaisir ! »
Prévention et protection
S’il est important d’aborder le bien-être sexuel, la capacité à être en bonne santé sexuelle passe également par la prévention notamment des pathologies ou des éléments qui pourraient compromettre cette bonne santé.
Il est possible de se protéger contre les infections telles que le VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST), ou encore les infections de l’appareil reproducteur et leurs effets indésirables (comme le cancer du col de l’utérus et l’infertilité).
Les difficultés d’accès en temps de crise
Bien que la santé sexuelle soit un droit humain fondamental, l’accès à ce droit est loin d’être atteint, surtout lors des périodes de crise. Chaque jour, 500 femmes et jeunes filles décèdent en couche dans les contextes humanitaires. Selon l’OMS, en 2018, parmi les 10 pays avec le taux de mortalité maternelle les plus élevés, 8 sont touchés par des conflits en cours ou récents.
La pauvreté et les crises humanitaires peuvent limiter l’accès des femmes et des filles aux protections hygiéniques qui respectent leur culture, ainsi qu’à des installations sanitaires sûres et préservant leur intimité.
« Il est prioritaire d’intégrer des services de santé sexuelle et reproductive dans les actions des partenaires en réponse aux urgences humanitaires et sanitaires », déclarait la Représentation de la France auprès des Nations Unies à Genève. En 2021, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a apporté une aide à plus de 29 millions de femmes, leur permettant de bénéficier d’informations et de services en matière de santé sexuelle et procréative.
Actions de l’OMS
Pour permettre à tous de jouir d’une santé et d’un bien-être sexuels, il faut adapter les programmes nationaux à leurs besoins spécifiques, en incluant les personnes ayant des orientations sexuelles, des identités et des expressions de genre et des caractéristiques sexuelles différentes, les personnes vivant avec le VIH et les personnes handicapées.
L’OMS met l’accent sur l’éducation, le conseil, la prévention et les soins liés à la sexualité, à l’identité sexuelle et aux relations sexuelles. L’organisation cherche également à développer la prévention et la lutte contre les IST, le VIH et les différents cancers.
Actions de la France
L’Etat français s’est engagé en faveur d’un accès universel pour la santé sexuelle, notamment à travers le Fonds français Muskoka (FFM) qui regroupe quatre agences des Nations Unies : l’OMS, le FNUAP, , l’UNICEF et ONU Femmes.
Ce fonds a pour objectif d’améliorer la santé et le bien-être des mères, des nouveau-nés, des enfants et des adolescentes en Afrique de l’Ouest et Centrale. Au total, 140 millions d’euros ont été alloués aux agences de l’ONU depuis 2011.
Le fonds concentre ses interventions dans 9 pays d’Afrique subsaharienne, et a contribué à la baisse de 32% la mortalité infanto-juvénile entre 2011 et 2019 dans ces pays.
Promouvoir une santé sexuelle pour tous
Une volonté d’amélioration de l’accès à la santé sexuelle se dégage petit à petit. Pour la première fois en 2022, la Classification internationale des maladies comporte un chapitre consacré à la santé sexuelle qui permet de faciliter le diagnostic et la prise en charge appropriée des différents problèmes liés à la santé sexuelle.
Selon l’OMS, une bonne santé sexuelle est fondamentale au bien-être général des humains mais également au développement social et économique de communautés et des pays. L’OMS s’engage à la promouvoir afin que chacun, partout, soit en mesure de réaliser ses droits fondamentaux liés à sa sexualité et à son bien-être sexuel.
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