10.12.2015 – Si le lien entre les droits de l’homme, l’environnement et la migration peut sembler étrange de prime abord, il existe pourtant bel et bien.
Tout d’abord, le climat. En effet, les effets du changement climatique touchent avant tout les pays qui ont le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre et les populations qui vivent déjà dans des situations précaires pour des raisons géographiques ou du fait de leur sexe, leur âge, leur handicap et leur origine ethnique ou culturelle.
- Les principales variations climatiques observées et prévues en rapport avec le réchauffement de la planète sont notamment :
- La diminution des zones couvertes de neige et le recul de la banquise;
- La hausse du niveau de la mer et de la température de l’eau;
- La fréquence accrue des pics de température extrêmes et des vagues de chaleur;
- L’abondance des précipitations et l’extension des zones touchées par la sécheresse;
- L’intensité croissante des cyclones tropicaux (typhons, ouragans).
Ces situations, à leur tour, ont un impact négatif sur les droits de l’homme :
- Le droit à la vie
- Le droit à l’eau et à l’assainissement
- Le droit à une nourriture suffisante
- Le droit à la santé
- Le droit à un logement convenable
- Le droit à l’autodétermination
Ensuite, la migration. En effet, on a trop souvent tendance à croire que les droits de l’homme sont bafoués loin de chez nous. Or, la récente crise des migrants en Europe nous a ouvert les yeux sur des violations qui se produisent sur nos propres territoires. Le Conseil de l’Europe insiste sur le fait que depuis la crise migratoire qui secoue l’Europe, les Etats ont renforcé la surveillance de leurs frontières pour tenter d’empêcher l’entrée de migrants sur leur territoire. Ceux qui parviennent malgré tout à entrer de façon irrégulière dans l’UE y sont souvent considérés comme des délinquants et enfermés dans des centres pour être ensuite expulsés, parfois vers des pays où ils risquent d’être persécutés et torturés. Pourtant, aller d’un pays à un autre sans disposer des autorisations ou documents requis n’est pas un acte criminel et le droit international reconnaît aussi aux migrants en situation irrégulière un certain nombre de droits, qui doivent être respectés.
Journée des droits de l’homme
Ce 10 décembre, l’ONU célèbre la journée internationale des droits de l’homme. Elle commémore l’adoption en 1948 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La journée de cette année est consacrée au lancement d’une campagne d’un an pour le 50ème anniversaire des deux pactes internationaux sur les droits de l’homme : le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adoptés par l’AG le 16 décembre 1966.
Les deux pactes, ainsi que la DUDH, forment la Charte internationale des droits de l’homme, mettant en place les droits civils, politiques, culturels, économiques et sociaux acquis par chaque être humain dès la naissance.
« Nos droits, nos libertés, toujours » vise à promouvoir et sensibiliser sur le 50ème anniversaire des deux pactes. La campagne d’un an tourne autour du thème des droits et libertés : liberté d’expression, liberté de culte, libération du besoin et libération de la peur, qui renforcent la Charte internationale des droits de l’homme et sont aussi pertinents aujourd’hui que lorsque les deux pactes ont été adoptés il y a 50 ans.
Photo : ONU / Logan Abassi
