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Mpox ou variole du singe, ce qu’il faut savoir

Le 14 août, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclarait que l’épidémie de variole simienne, dite Mpox, était une « urgence sanitaire internationale », après une flambée des cas en Afrique. Le lendemain, un cas était déclaré en Suède. Ce qu’il faut savoir sur cette épidémie.

La branche européenne de l’OMS estime que d’autres cas importés de Mpox sont susceptibles d’être détectés prochainement en Europe. Cependant, l’OMS assuer qu’il ne s’agit pas d’un « nouveau covid ».

La variole du singe est une maladie infectieuse causée par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés, mais qui peut aussi se transmettre d’homme à homme par contact physique étroit.  La variole se caractérise par une éruption ou des lésions cutanées généralement concentrées sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds.

Dans la plupart des cas, la maladie guérit spontanément en deux ou trois semaines. Entre 0,1 % et 10 % des personnes infectées par le mpox sont décédées. Les taux de mortalité peuvent varier d’un contexte à l’autre en raison de plusieurs facteurs, tels que l’accès aux soins de santé et l’immunosuppression sous-jacente, notamment en raison d’un VIH non diagnostiqué ou d’un VIH avancé, selon l’agence des Nations Unies pour la santé.

Retrouvez ici toutes les informations sur les symptômes et les conseils de l’OMS en cas de transmission.

Nouvelle souche de Mpox

L’Afrique fait face à la propagation d’une nouvelle souche du virus, détectée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023 et baptisée « Clade Ib », plus mortelle et plus transmissible que les précédentes.

Selon l’OMS, plus de 15 600 cas et 537 décès ont été signalés depuis le début de l’année en RDC, dépassant déjà le total de l’année dernière. Le taux de mortalité reste en dessous de 4%.

Le RDC mais aussi d’autres pays d’Afrique connaissent des flambées de Mpox depuis plus de 10 ans.

Les symptômes

Les symptômes courants de la variole sont une éruption cutanée qui dure de deux à quatre semaines et qui peut être précédée ou suivie de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires, de maux de dos, d’une baisse d’énergie et d’un gonflement des ganglions lymphatiques.

L’éruption ressemble à des cloques et peut toucher le visage, la paume des mains, la plante des pieds, l’aine, les régions génitales et/ou anales, la bouche, la gorge ou les yeux. Le nombre de lésions peut varier de un à plusieurs milliers.

Les personnes atteintes de la variole sont considérées comme contagieuses au moins jusqu’à ce que toutes les vésicules se soient recouvertes d’une croûte, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée en dessous, et que toutes les lésions sur les yeux et dans le corps aient guéri. En général, cela prend de deux à quatre semaines. Des rapports montrent que les personnes peuvent être réinfectées après avoir eu la variole.

Traitements

En cas d’infection à Mpox, l’isolement de la personne malade, l’application des gestes barrières et le traitement pour soulager les symptômes sont indispensables. Les médicaments antiviraux et les immunoglobulines sont prescrits pour les personnes les plus fragiles, selon les autorités sanitaires françaises.

Les personnes atteintes d’une forme grave de la variole peuvent nécessiter une hospitalisation, des soins de soutien et des médicaments antiviraux pour réduire la gravité des lésions et raccourcir le délai de guérison, précise l’OMS.

Coordonner la réponse à l’épidémie de variole du singe

En juillet 2022, l’OMS avait déjà lancé une alerte mondiale après une flambée des cas. Ces alertes servent à coordonner les réponses et à endiguer les épidémies.

Le 6 août, l’OMS a exhorté les pays à « partager les outils tels que les vaccins et à appliquer les leçons tirées des précédentes urgences de santé publique de portée internationale pour faire face à l’épidémie actuelle ».

L’OMS encourage tous les pays à renforcer la surveillance, à partager les données et à travailler pour mieux comprendre la transmission du virus.

Il existe deux vaccins homologués et efficaces contre le Mpox.

Plusieurs études ont montré que la vaccination contre la variole « classique » était efficace à 85 % pour prévenir le Mpox. Le fait d’avoir été vacciné auparavant contre la variole peut entraîner une maladie moins grave. Cependant le vaccin contre la variole n’est plus administré depuis l’éradication de cette maladie en 1980.

Plus d’info sur l’alerte de 2022 

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