Après le décès du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin, l’ONU a estimé qu’il était temps de s’attaquer en France « aux problèmes profonds de racisme et de discrimination » au sein des forces de l’ordre.
Mardi 27 juin à Nanterre un policier a fait usage de son arme lors d’un contrôle de véhicule et tué le conducteur après un refus d’obtempérer. Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme s’est dit « préoccupé » par les conditions de la mort du jeune homme.
« C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds du racisme et de la discrimination dans les forces de police » a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, vendredi 30 juin, lors d’un point de presse.
Des émeutes ont rapidement éclaté à Nanterre et se sont propagées à plusieurs autres villes de région parisienne et de province depuis l’événement.
« Nous soulignons également l’importance des rassemblements pacifiques », a indiqué la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
L’ONU a demandé « aux autorités de veiller à ce que le recours à la force par la police pour lutter contre les éléments violents dans les manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité ».
Et demande à ce que « toute allégation de recours disproportionné à la force doit faire l’objet d’une enquête rapide ».
Le maintien de l’ordre en France déjà questionné par l’ONU
Mi juin, des experts de l’ONU s’étaient déjà inquiétés « face aux allégations d’un usage excessif de la force lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites et les projets de méga-bassines en France ».
Ils avaient appelé les autorités françaises à « entreprendre un examen complet de leurs stratégies et pratiques en matière de maintien de l’ordre afin de permettre aux manifestants d’exprimer leurs préoccupations et à faciliter une résolution pacifique des conflits sociaux ».
Droits de l’homme, le rôle de l’ONU