Série #SDGActors – Choisir une banque, un parfum ou un nouveau téléphone en prenant en compte vos propres critères éthiques, c’est ce que propose MoralScore. Cette société classe plus de 500 marques selon un baromètre de valeurs morales et l’alignement avec les Objectifs de développement durable (ODD).
Lancée début 2019, MoralScore est disponible gratuitement sur le web ou sur une app et regroupe à ce jour environ 500 000 utilisateurs en France. Elle a été fondée par trois spécialistes des nouvelles technologies, Anthony Zwiebel, Rafi Haladjian et Franck Biehler qui « partageaient les mêmes valeurs éthiques » et se sont lancés avec des fonds propres dans cette aventure.
Avec eux, une dizaine d’analystes épluchent les rapports publics des entreprises, des enquêtes d’ONG ou de journalistes, et toutes autres sources fiables. Ils établissent ensuite un score en fonction de près de 300 critères qui couvrent les 17 Objectifs de développement durable.
L’utilisateur peut affiner la recherche en répondant à un court questionnaire sur les valeurs qui sont les plus importantes pour lui, que ce soit la protection de l’environnement, les conditions de travail des employés ou la juste fiscalité.
« De plus en plus, les gens veulent consommer autrement, de façon plus éthique et plus durable. MoralScore aide à savoir qui correspond à leurs valeurs. Ce classement peut aussi aider les jeunes en recherche d’emploi qui souhaitent travailler pour des entreprises qui prennent en compte l’environnement, les sous-traitants, ou le bien-être de leurs employés », explique Anthony Zwiebel, co-fondateur de MoralScore.
Inciter les marques à changer
Le classement est régulièrement mis à jour, notamment grâce aux informations apportées par les entreprises elles-mêmes pour signaler qu’elles ont pris des mesures dans tels ou tels domaines. « Elles ont intérêt à ne pas être classées parmi les « méchants », celles qui ont un score en couleur noire. C’est un de nos objectifs : inciter les marques à faire des efforts pour être plus respectueuses de l’éthique et du développement durable », explique Anthony.
Les marques sont sélectionnées parmi les plus utilisées et celles qui sont disponibles dans la grande distribution. « Nous avons choisi d’évaluer les grandes compagnies dont on trouve les produits un peu partout. Il ne s’agit pas d’évaluer un petit producteur de savon Bio, qui bien sûr a plus de chance de remplir les critères, mais d’aider les consommateurs à choisir parmi des marques connues et d’influer sur ces grosses entreprises pour qu’elles changent leur façon de travailler », précise Anthony Zwiebel.
Utiliser les Objectifs de développement durable comme grille d’analyse « donne de la crédibilité », indique-t-il. Adopté en 2015 par les 193 Etats membres des Nations Unies, les ODD sont mis en œuvre par les gouvernements mais aussi le secteur privé, tout comme les collectivités locales ou les citoyens.
Ils visent à « transformer le monde » afin de le rendre plus durable, plus juste et plus pacifique en ne laissant personne de côté. Chaque année, se réunit au siège de l’ONU, un Forum de haut niveau qui évalue l’avancée vers l’atteinte de ces objectifs. Cette année, le Forum s’ouvre le 7 juillet. Le rapport annuel du Secrétaire général sur les ODD est disponible en ligne.
La série #SDG Actors » présente des initiatives de mise en oeuvre des ODD (SDG en Anglais). L’inclusion d’une organisation dans la série « SDG Actors » ne reflète pas le point de vue ni ne représente une validation de la part de UNRIC.