19 août 2016 – À l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, ceux qui font la différence et prêtent main forte aux victimes de castastrophes naturelles ou causées par l’homme sont mis à l’honneur. Merlijn van Waas travaille depuis déjà six ans pour CARE Pays-Bas, une ONG qui défend la dignité et combat la pauvreté dans le monde. Il est en ce moment le coordinateur des programmes pour l’Afrique.
Merlijn van Waas. Photo: CARE Pays-Bas
CARE Pays-Bas
CARE Pays-Bas fait partie de CARA International, une des plus importantes organisations humanitaires. Cette ONG par conséquant active sur le terrain des crises humanitaires du monde entier. À côté de ça, la branche néerlandaise de l’organisation coopére également avec de nombreuses autres organisations, telles que la Coalition néerlandaise pour l’innovation humanitaire ou l’Allaince de secours néerlandaise, un partenariat d’ONG néerlandaises financé par le Ministère des Affaires Étrangères des Pays-Bas.
Merlijn a toujours été intéressé par la découverte d’autres cultures ainsi que par les problématiques en rapport avec les relations internationales. Il travaille à présent en tant que coordinateur pour CARE à La Haye, mais il était auparavant chargé des projets humanitaires au Soudan du Sud, au Darfour, ou en Sierra Leone lors de l’épisode épidémique d’ébola. Au début de sa carrière, il a travaillé sur des projets de reconstruction au Kosovo, puis s’est envolé en 2001 vers la Sierra Leone, au lendemain de la guerre civile.
Son travail lui apporte beaucoup de satisfaction
Il s’est rendu dans la ville de Kailahun en Sierra Leone, et ce qu’il y a vu lui a laissé une forte impression: “La ville était toujours sous le contrôle des rebels. Nous y avons rencontré le peu d’habitants qui étaient restés. Nous avons vu des enfants sous-alimentés et des réfugiés qui venaient tout juste de traverser la rivière depuis la Guinée et qui étaient en route pour rentrer chez eux. Ceux gens dans le besoin avaient perdu tout espoir. Mais j’ai collaboré pendant un temps avec ces communautés, et j’ai vu comment un village et ses habitants reprenaient peu à peu le cours de leur vie.” D’un côté, c’est dur d’être témoin de la misère de la guerre, mais d’un autre côté, le processus de reconstruction rend cette expérience très positive.
Dans le camp de réfugiés de Kalma, près de la ville de Nyala au Darfour (Soudan), Merlijn a été profondément impressionné par un groupe de femmes : “Nous avions organisé un projet avec CARE, par lequel nous voulions informer les femmes et les enfants au sujet de l’hygiène. Les femmes nous ont alors raconté qu’elles allaient de plus en plus utiliser ces réunions autour du projet pour organiser des activés sociales, comme la construction d’un terrain de jeux. C’était une bonne manière pour aider les enfants à surmonter leurs traumas. Ce gtenre d’initiative était aussi une occasion pour les femmes de se rassembler et de s’organiser pour venir en aide à d’autres femmes dans le besoin. Il y avait énormément de problèmes dans les camps, mais le projet de ces femmes était comme une lumière dans l’obscurité. Ce fut une expérience fantastique de voir à quel point ces femmes étaient fortes, et comment elles arrivaient à améliorer les choses et s’organiser dans une situation aussi désespérée.”
En 2016, CARE a distribué de la nourriture au Mozambique qui a souffert de sècheresse à cause d’El Niño. Photo: CARE Pays-Bas
Les populations locales sont reconnaissantes
D’après Merlijn, le travail que fournit CARE est toujours apprécié par les populations locales. “Nous travaillons souvent dans des zones dans le besoin. Je rencontre aussi parfois des gens qui, par exemple, ont eu besoin d’aide humanitaire il y a 10 ans et qui sont encore très reconnaissant.” Ce qui est alarmant selon Merlijn, c’est que l’espace humanitaire disponible devient toujours plus petit. Cela n’est pas du fait des populations locales, mais bien de celui des législations locales, des vastes étendues de terre appartenant à des milices rebelles ou d’une déterioration de la sécurité.
Pourquoi la Journée mondiale de l’aide humanitaire est-elle importante ?
En 2012, Merlijn d’est rendu à Maban, une province du Soudan du Sud. Avec le conflit au Soudan se sont très vite créés des camps de réfugiés, et c’était difficile pour les organisations humanitaires de s’occuper de tout en si peu de temps. “Avec CARE, nous avions monté un projet de reconstruction pour lequel nous devions construire plusieurs puits et un hôpital dans l’un des camps de réfugiés. C’était un projet très prenant, parce que nous devions aussi nous occuper de l’enregistrement de tous les nouveaux réfugiés arrivant, tout en continuant à creuser les puits. Au final, nous avons quand même pu finir à temps, et ça a été un sentiment de satisfaction immense. Dans une région aussi reculée, ça a été une vraie réussite pour moi, ainsi que pour tous les autres agents humanitaires sur place.”
Camp de réfugiés de Maban, au Soudan du Sud. Photo : CARE Pays-Bas/Merlijn van Waas
Le témoignage de Merlijn montre que, pour les agents humanitaires, vivre et travailler dans certaines situations n’est pas simple. C’est pourquoi la Journée mondiale de l’aide humanitaire est si importante : “ D’un côté, il faut se rendre compte du fait que tant de gens ont besoin d’une aide humanitaire, et aussi rendre hommage à mes collègues qui aident chaque jour les autres, parfois en mettant leur propre vie en danger. J’ai énormément de respect pour eux et j’espère que cette journée mondiale aidera tout le monde à réaliser que nous devons tous être reconnaissants de l’aide que le personnel humanitaire apporte.”