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La ménopause : le tabou féminin

La tête dans l’embrasure du frigo, Claire Underwood, l’épouse du président américain essaie de calmer une bouffée de chaleur. La série « House of cards », grand succès des années 2000, ne sort pas du cliché : la ménopause, ça donne chaud.

Pour beaucoup de femmes, l’information sur la ménopause s’arrête là. Autour de la cinquantaine, on a un peu chaud, ce n’est pas très agréable, mais après quelques mois, plus de règles et évidemment plus de bébés.

La ménopause est un phénomène naturel qui concerne toutes les femmes en moyenne entre 45 et 55 ans Les ovaires qui produisaient de moins en moins d’ovules s’arrêtent définitivement d’en produire, les hormones œstrogènes diminuent et puis les règles s’arrêtent.

Si seulement c’était si simple.

La péri-ménopause : l’avant-goût très amer

Avant d’en arriver là, les femmes traversent la péri-ménopause. « Elle peut durer plusieurs années et avoir des répercussions sur le bien-être physique, émotionnel, mental et social », indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

C’est en effet une période où les règles ne suivent plus aucun calendrier et arrivent tous les deux mois ou deux fois par mois, en tout cas de façon de plus en plus aléatoires, se présentent discrètement ou en un flux diluvien.

Les bouffées de chaleur sont rarement aussi glamour que dans les séries télévisées. Ce sont, détaille l’OMS, « des sensations soudaines de chaleur dans le visage, le cou et la poitrine, souvent accompagnées de rougeurs de la peau, de transpiration, de palpitations et de sensations aiguës d’inconfort physique pouvant durer plusieurs minutes ».

Irritables ?

La nuit, c’est aussi se réveiller plusieurs fois, parfois dans des draps trempés et aller travailler épuisée le lendemain matin. On peut ajouter à la liste les douleurs articulaires, la prise de poids et, surprise… l’irritabilité. Difficile d’être zen avec des règles fantasques, des sueurs incontrôlables, des nuits hachées et des douleurs partout.

Et sans compter, les seins qui font mal, la sécheresse vaginale, qui peut rendre les rapports sexuels douloureux, les poils qui disparaissent peu à peu de sous les aisselles pour aller ressortir en douce sous le menton…

Selon l’Inserm, 20 à 25% des femmes souffrent de troubles sévères qui affectent leur qualité de vie.

La ménopause concerne en France 14 millions de femmes, 26% des femmes dans le monde et nombre d’entre elles n’en parleront jamais.

Libérer la parole

Mais si la parole était libérée, si l’information circulait mieux, les femmes seraient mieux comprises, mieux entourées et mieux aidées pour traverser cette période. Et peut être seraient elles moins « irritables ».

Et qu’en est-il de l’accompagnement de ces femmes, parfois très jeunes, traitées pour des cancers ou autres maladies qui se retrouvent brutalement ménopausées ?

Combien en parlent avec leur conjoint, avec leurs amies, avec leur médecin ?  Ou avec leur employeur, quand les symptômes deviennent trop invalidants ?

Comment se fait-il qu’à peine 6% des femmes ont recours aux thérapies hormonales de substitution ? Même si elles ne sont pas recommandées dans un certain nombre de cas, notamment des antécédents de cancer du sein, elles restent peu prescrites. Il existe aussi des thérapies non hormonales.

C’est dans l’idée de briser le tabou, de libérer la parole, que l’OMS a instauré cette Journée mondiale de la ménopause et diffuse régulièrement des informations sur le sujet.

En France, le ministère de la Santé a annoncé le vendredi 18 octobre, le lancement d’une mission parlementaire sur le sujet afin de faire un état des lieux de la prise en charge et des difficultés rencontrées par les femmes en termes d’information et de suivi.

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