Le 20 novembre est la journée mondiale de l’enfance. Une date hautement symbolique puisque c’est un 20 novembre que l’Assemblée générale a adopté la Déclaration des droits de l’enfant (en 1959, puis en 1989). 2014 marquait donc le 25e anniversaire de la Convention de 1989, l’occasion de faire un état des lieux de la situation : si de nombreux progrès ont été réalisés, il reste encore beaucoup à faire.
De récentes études ont révélé que la situation des enfants dans le monde s’était considérablement améliorée. On peut par exemple citer le taux de scolarité qui est à la hausse, ou encore le taux de mortalité infantile qui recule. Cependant, de nombreux enfants n’ont pas accès à l’éducation et sont victimes de violences physiques et psychologiques. Car c’est un fait : les enfants font partie des groupes les plus vulnérables. Des millions d’entres eux souffrent en effet de malnutrition ou meurent chaque année de maladie pourtant faciles à prévenir. En outre, les enfants se voient trop souvent refuser l’accès à l’éducation, à de bons soins de santé ou encore à des systèmes judiciaires adaptés. Enfin, des centaines de millions d’enfants doivent travailler d’une façon ou d’une autre, et les conflits armés continuent à avoir des impacts dramatiques sur la vie de millions d’entre eux.
La crise migratoire qui secoue l’Europe est également une menace redoutable au bien-être des enfants. D’après Eurostat, l’UE a enregistré 23,1 milliers de demandes faites par des mineurs non accompagnés pour l’année 2014. L’UNICEF a pour sa part confirmé au mois de septembre que pas moins de 4,5 millions d’enfants avaient été déracinés par les conflits et l’instabilité dans cinq pays seulement (l’Afghanistan, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et la Syrie). Plus d’un demi million de migrants on traversé la Méditerranée depuis début 2015, et un cinquième d’entre eux étaient des enfants.
L’adoption de la Convention a permis d’aider à mettre sur pied des institutions spécialisées et à prendre des mesures visant à promouvoir les droits des enfants, et les Etats agissent maintenant pour les défendre. Comme l’a si bien dit le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon :« Leurs droits, voilà la seule chose que tous les enfants ont en commun. Chaque enfant a le droit de survivre et de s’épanouir, d’être scolarisé, de ne pas être victime de violence ni d’abus, de participer et d’être entendu ». Aider les enfants et leur garantir le respect de leurs droits est crucial : c’est un investissement dans notre avenir et dans l’Humanité.