27.01.2016 – Le 27 janvier est la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste car elle marque la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz Birkenau (1940-1945).
Le Secrétaire général Ban Ki-moon a déclaré dans son message pour l’année 2016 :
« Chaque année, en honorant la mémoire des victimes et en rendant hommage au courage des survivants et de ceux qui les ont aidés et libérés, nous renouvelons notre engagement à prévenir pareilles horreurs et à condamner l’odieuse idéologie dont elles sont issues. »
« L’Organisation des Nations Unies est née durant les jours sombres qui ont suivi l’Holocauste et les atrocités de la Seconde Guerre mondiale de la volonté de ses fondateurs de proclamer à nouveau leur foi dans la dignité et la valeur de la personne humaine et de défendre le droit de chacun de vivre à l’abri des inégalités et de la discrimination. »
Les remarques du Secrétaire général sont un rappel nécessaire : les évènements du passé résonnent dans le présent.
« Ces principes n’ont rien perdu de leur importance. Partout dans le monde, des hommes, des femmes et des enfants continuent d’être victimes de discrimination et d’agressions. Ils sont des millions à fuir la guerre, les persécutions et les privations. Le devoir nous commande de ne pas oublier le passé et d’aider ceux qui ont besoin de nous aujourd’hui. »
En Belgique, la caserne Dossin:
La caserne Dossin tient son nom du Lieutenant-colonel liégeois Émile Jean Henri Dossin, héro liégeois de la première guerre mondiale. Elle est édifiée en 1756 sur ordre de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, comme quartier pour des soldats autrichiens – d’où son architecture classique viennoise qui ne ressemble en rien aux bâtiments locaux.
Si la caserne a toujours eu un dessein militaire, c’est en 1942 qu’elle devient un « Sammellager », un camp de rassemblement pour les Juifs et les Tsiganes. La situation centrale de la caserne (exactement à mi-chemin entre Anvers et Bruxelles, où vivent la plupart des Juifs), les voies ferrées passant juste à côté et sa structure fermée en font un centre de déportation idéal. Ainsi, entre juillet 1942 et septembre 1944, 25 482 Juifs et 352 Tsiganes y sont rassemblés pour être envoyés à Auschwitz-Birkenau et dans d’autres camps plus petits.
Bien plus tard, l’Union des Déportés juifs de Belgique – Filles et Fils de la Déportation (UDJB) et le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB) ont insisté auprès de la Ville et de la Communauté flamande pour qu’une partie de la caserne soit sauvegardée afin d’y aménager un musée. Monsieur Natan Ramet, lui-même rescapé des camps de la mort, est alors nommé à la tête de l’institution. Le 7 mai 1995 a lieu l’inauguration officielle du Musée juif de la Déportation et de la Résistance (MJDR) par Sa Majesté le roi Albert II. Le musée ouvre ses portes au public le 11 novembre 1995.
La caserne Dossin, en partenariat avec ONU Belgique, organise une projection gratuite le mercredi soir pour marquer cette journée. Le film choisi est « La femme au tableau », un film qui raconte l’histoire vraie de Maria Altmann, Autrichienne juive réfugiée aux États-Unis juste avant la Seconde Guerre mondiale qui se bat des années plus tard devant les tribunaux pour récupérer les peintures de Gustav Klimt que sa famille possédait et qui avaient été volées par les nazis puis remises au musée du Belvédère, à Vienne.
Et au siège des Nations Unies à New York, une cérémonie sera organisée dans la salle de l’Assemblée générale avec divers orateurs, dont le Secrétaire général. Mme Barbara Winton présentera une vidéo en hommage à son père, M. Nicholas Winton, le « Schindler britannique » qui a sauvé 669 enfants juifs en Tchécoslovaquie.
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The Holocaust and United Nations Outreach Programme
Cazerne Dossin