La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, date à laquelle, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) a été adoptée).
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme lance une campagne d’un an, du 10 décembre 2022 jusqu’au 10 décembre 2023, pour promouvoir et célébrer le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La lutte pour les droits de l’homme étant loin d’être terminée, UNRIC s’est entretenu avec la nouvelle génération de défenseures des droits de l’homme : deux étudiantes néerlandaises, Mazal van Dam et Annabel van Splunter, qui ont participé cette année à un concours de droits de l’homme, le Nelson Mandela Moot Court Competition.
Qu’est-ce qu’un concours Moot Court ?
Ce concours est le seul concours international « Moot Court » (ou tribunal fictif) qui traite des droits de l’homme. Il a lieu chaque année à Genève et est organisé par le Centre des droits de l’homme de l’Université de Pretoria, l’Académie des droits de l’homme, Washington College of Law de l’American University et le Service du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (HRCB) du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH).
Le concours s’articule autour d’un cas fictif sur de questions d’actualité. Notre affaire portait, entre autres, sur le droit des réfugiés et le droit à l’avortement. Pour participer, nous devions rédiger deux conclusions, une pour chaque partie.
Sur la base de ces conclusions, 50 équipes sont admises au concours. Cette étape est suivie de quatre tours au cours desquels les participants doivent défendre leur cause. Ensuite, 16 équipes sont autorisées à passer à la phase suivante, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il reste un vainqueur.
Nous avons participé au concours Moot Court par le biais de notre université University College Roosevelt. C’était une bonne occasion comme étudiantes en droit de mettre en pratique nos compétences.
Selon vous, pourquoi la Journée des droits de l’homme est-elle importante ?
Pour les personnes qui s’occupent des droits de l’homme au quotidien, la Journée des droits de l’homme est évidemment marquée tous les jours, mais pour d’autres, cette Journée est l’occasion de mettre en lumière les droits de l’homme et attirer l’attention sur certains droits de l’homme qui sont violés dans le monde.
Il est également important de se rappeler que nous avons des droits de l’homme et de réfléchir à la manière dont nous pouvons faire en sorte que chaque être humain ait des droits.
Comment avez-vous vécu le concours ?
Nous avons vécu la compétition comme un processus d’apprentissage et, bien sûr, c’était aussi un plaisir d’y participer. Nous avons rencontré de nombreux étudiants d’autres pays étudiant les droits (de l’homme), ce qui nous a permis d’avoir de nombreuses discussions intéressantes sur les droits de l’homme avec des perspectives culturelles différentes.
Le fait que la phase avancée du concours a eu lieu au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies nous a beaucoup plu. Malheureusement, notre équipe a perdu pendant les quarts de finale, mais il était très intéressant de regarder les autres équipes livrer leur plaidoyer.
Avez-vous des conseils à donner à d’autres jeunes qui veulent progresser dans le domaine des droits de l’homme ?
Participer à de tels concours est un bon moyen de s’immerger réellement dans les droits de l’homme et les aspects procéduraux d’un cas de droits de l’homme. Grâce à votre participation, vous pourrez expérimenter de manière ludique ce que c’est que d’être un avocat spécialisé dans les droits de l’homme. Vous devrez réaliser beaucoup de recherches pour construire un bon dossier face à l’autre partie. Vous apprendrez plus que vous ne le feriez en classe.
C’est également une excellente occasion de nouer des contacts internationaux avec des personnalités éminentes du secteur qui vous seront très utiles.
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