29 avril 2015 – Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU (CEDR) a entamé, ce mardi à Genève, l’examen du rapport de la France, avec notamment le sort des Roms, et la situation dans les banlieues françaises. C’est également l’occasion, d’évaluer la France post-Charlie, avec notamment l’impact des attentats de janvier 2015 sur l’attitude des populations et de la classe politique vis-à-vis des étrangers ou des minorités religieuses.
Etat de la France de l’après-Charlie, « situation des Roms et des gens du voyage », conditions dans les banlieues françaises : ce sont entre autres certaines des thématiques abordés ce mardi à Genève lors de l’examen du rapport de la France devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette 86ème session est l’occasion pour voir les mesures prises par les autorités françaises pour lutter contre les discriminations. A cet égard, Paris rappelle l’objectif de son Plan triennal adopté le 17 avril dernier.
« Ce nouveau plan d’action est structuré autour de quatre grandes priorités. Mobiliser la nation sur les enjeux posés par le racisme et l’antisémitisme. Sanctionner chaque acte raciste et antisémite et protéger les victimes. Protéger les utilisateurs d’internet de la propagation de la haine. Et enfin, former les citoyens par la transmission, l’éducation et la culture » a annoncé Thomas Wagner, Représentant permanent adjoint de la France.
Du côté des experts du Comité, on a regretté une certaine banalisation des déclarations publiques à caractère raciste et xénophobe dans l’espace public français.
« On sait que la majeure partie de la classe politique française rejette les discours racistes, antisémites et discriminatoires. Cependant certains partis et membres de la classe politique, de même que les médias, continuent à tenir des propos à caractère xénophobe, raciste et intolérant. Il y aurait une certaine banalisation du discours de la haine.» a déclaré Ion Diaconu, Expert du Comité de l’ONU.
Les travaux se poursuivront jusqu’à demain mercredi. Les conclusions du Comité sont attendues vers le 15 mai.
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