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ActualitésDéchets plastiques : quand la lutte devient fun et attractive

Déchets plastiques : quand la lutte devient fun et attractive

Qui a dit que la sensibilisation sur l’écologie devait être ennuyeuse ? Eric Akopian, le fondateur de Clean My Calanques, s’est lancé le défi de rendre la lutte contre la pollution plastique fun et attractive.

Tout commence quand Eric décide de faire un footing aux abords de la Calanque de Morgiou, à Marseille. C’est là qu’il réalise l’ampleur de la pollution plastique sur les côtes méditerranéennes. Impossible de rester les bras croisés face à la détérioration d’un parc national, Eric décide d’organiser des randonnées de ramassage avec ses amis afin de nettoyer les chemins. C’est ainsi qu’est née en 2017 l’association Clean my Calanques. 

Quelques mois plus tard, l’association fait le buzz sur les réseaux sociaux après qu’Eric Akopian réalise une parodie du groupe de rap PNL pour sensibiliser sur la pollution des déchets dans les Calanques. 

Le pouvoir des réseaux sociaux pour sensibiliser 

Le succès de Clean My Calanques est sûrement d’avoir compris comment s’adresser aux jeunes générations, cela passe évidemment par les réseaux sociaux. Eric ne le cache pas, il utilise la notoriété de personnes connues pour sensibiliser sur la pollution plastique. 

« On utilise le pouvoir que peuvent avoir les influenceurs, les rappeurs pour faire des vidéos avec eux, et ainsi faire passer le message ». En effet, l’essor des réseaux sociaux a fait naître de véritable modèles, très suivis par les jeunes. « Quand c’est ton idôle qui le dit, ça passe toujours mieux ». Du youtubeur Michou, à EnjoyPhoenix, les stars des réseaux sociaux jouent le jeu en participant à ces ramassages.  Récemment, la reprise du tube « Bande Organisée » , version écolo avec le rappeur Bengous a été vue près de 700 000 fois sur Youtube. 

Lors des ramassages, l’association n’hésite pas à créer des journées à thème pour attirer tous les publics. Des éditions spéciales en kayak, aux séances yoga en passant par l’univers Harry Potter, tous les moyens sont bons pour rassembler. 

L’idée est simple, rendre la lutte contre la pollution plastique le plus accessible. « Rien de mieux que de faire passer un message de manière ludique et sympathique » rappelle Eric Akopian. 

De la sensibilisation dans les écoles 

L’association ne s’arrête pas aux ramassages. Pour Eric, il est inutile de ramasser des déchets, si de l’autre côté, les gens continuent de les jeter n’importe où. Il dédie donc son temps avec d’autres bénévoles pour aller dans les écoles et faire de la sensibilisation. 

Toutes ses interventions commencent par une excuse solennelle auprès des enfants : « Désolé pour le monde qu’on vous a laissé. » Toutefois, il rappelle que rien n’est perdu, et que les jeunes générations ont toutes les capacités pour influer un changement pour les années qui arrivent. 

Pas juste des ramassages, une vrai démarche zéro-déchet 

Pour Clean My Calanques, l’idée n’est pas de faire reposer tout le fardeau de la pollution plastique sur les épaules des citoyens. Eric rappelle que « si les gouvernements interdisaient tous les plastiques à usage unique, on irait beaucoup plus vite ». Les ramassages sont un moyen de faire de la sensibilisation, mais des actions politiques structurelles sont nécessaires. 

Rappelons que la production de plastique continue d’augmenter chaque année à l’échelle mondiale. Selon l’OCDE, la production de plastique a explosé, passant de 2 millions de tonnes en 1950 à 460 millions de tonnes en 2019. L’ONU estime que d’ici 2040, 37 millions de déchets plastiques finiront dans les océans chaque année.

Pour participer aux efforts d’économie circulaire et de réductions des déchets, Clean My Calanques ne se contente pas d’envoyer les déchets ramassés à l’incinérateur. Ceux-ci sont revalorisés au maximum. Par exemple, les mégots partent chez Recyclop pour en faire du mobilier, et les bouchons atterrissent chez Sauvage Méditerranée, qui en fera des bijoux. 

Clean My Calanques profite également de moments conviviaux comme le Delta Festival ou le NRJ Green Live (lien interne) pour sensibiliser les jeunes festivaliers. 

Pour Eric Akopian, il faut montrer que l’écologie « n’est pas quelque chose de chiant, qui ne nous concerne pas », il y a urgence d’agir. « Il faut que nous devenions des exemples pour les prochaines générations. »

Quelques conseils pour réduire ses déchets

 

Lire aussi : Pollution plastique : vers un nouvel accord international juridiquement contraignant

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