Trois ans jour pour jour après avoir déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé le 30 janvier 2023 de maintenir son niveau d’alerte maximal sur la pandémie de Covid-19.
L’OMS a déclaré le 5 mai 2023 que le Covid-19 ne représente plus une urgence sanitaire de portée internationale, soulignant que cela ne signifie pas que la maladie n’est plus une menace mondiale.
La pandémie reprend en Chine et inquiète
L’OMS et Commission nationale de la santé de la Chine se sont rencontrés le 14 janvier. Durant ce meeting, les autorités sanitaires chinoises ont partagé de nombreuses informations sur l’évolution de la situation. Ces données incluent le nombre de patients hospitalisés, d’admis aux soins intensifs et les décès à l’hôpital liés à l’infection par le COVID-19.
Le pays est principalement touché par des sous-lignées du variant Omicron. L’OMS encourage la Chine à continuer à partager le séquençage des nouveaux variants pour améliorer la connaissance du virus et les réponses à celui-ci.
Les Etats européens sont « encouragés » à compléter le test négatif exigé à l’embarquement en Chine par « des tests aléatoires » à l’arrivée sur le sol européen, avec « un séquençage des résultats positifs » afin d’identifier d’éventuels nouveaux variants.
Baisse des cas en France
En France, plus de 60% de la population a un schéma vaccinal complet. La tendance s’éclaircit, les nouveaux cas confirmés et des décès causés par le COVID-19 sont en baisse. Aussi, depuis mars 2022, le variant Omicron représente 100% des nouvelles infections en France.
Malgré de grandes disparités sur la vaccination des populations européennes, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies juge que les pays de l’Union européenne possèdent un taux d’immunisation important. Le taux de nouvelles contaminations et de décès sur les quinze derniers jours sont globalement en baisse hormis quelques rares exceptions.
Retour sur l’année 2022
L’année 2022 a été marquée par l’émergence d’Omicron et sa propagation en tant que variant dominant dans le monde entier.
Environ 360 millions de cas ont été signalés à l’OMS en 2022, soit plus de la moitié des cas de COVID-19 signalés depuis le début de la pandémie, plus que pendant les deux années précédentes réunies. Le nombre de tests positifs a presque triplé en 2022. Il est passé à 20% contre 7% durant les deux premières années de la pandémie.
En 2022, environ 1,2 million de personnes seraient décédées à cause du COVID-19, soit 1 décès sur 5.
Le nombre de décès est globalement en baisse, avec entre 8000 et 10 000 décès par semaine signalés.
Le nombre de doses de vaccin administré a diminué de moitié entre 2021 et 2022, avec seulement un peu plus de 4 milliards de doses données.
Il existe toujours d’énormes disparités en matière de vaccination. Dans les pays à faible revenu, seule une personne sur cinq a été vaccinée.
L’accès aux diagnostics et aux traitements vitaux pour le COVID-19, reste, selon l’OMS « inacceptablement inabordable et inégal ».
Nous devons mieux comprendre les COVID long, investir et planifier la réponse à cette affection longue durée, qui selon l’OMS, soulève encore de nombreuses questions.
Vers la fin de « l’urgence mondiale »
Au vue des tendances actuelles, l’OMS garde l’espoir que d’ici fin 2023, il pourra être mis fin à l’urgence COVID-19 partout dans le monde.
Il faut, note l’OMS, fournir davantage d’efforts pour faire progresser la science et renforcer la prévention.
L’OMS et ses partenaires restent également préoccupés par le fait qu’ils ne disposent pas de données adéquates pour évaluer rapidement et de manière fiable les variants du COVID 19. Ils sont aussi inquiets par la surveillance des potentielles transmissions homme-animal qui est limitée. Certains scientifiques craignent que le prochain variant majeur ne provienne de ces contacts.