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COVID-19 : crise de l’industrie touristique, l’Europe durement touchée

Seuls 5 % du nombre habituel de touristes ont visité Paris cet été, l’une des destinations les plus populaires en Europe. La capitale française n’est pas la seule à supporter les conséquences de la pandémie de COVID-19. L’Organisation mondiale du tourisme prévoit que le nombre de touristes diminuera de 60 à 80 % dans le monde en 2020.

« Il est impératif que nous reconstruisions le secteur du tourisme. Mais il doit être sûr, équitable et respectueux du climat », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors du lancement d’une note de synthèse sur le COVID-19 et le tourisme.

L’industrie européenne du tourisme représente la moitié des arrivées de touristes dans le monde. Selon un récent rapport du Parlement européen, les recettes des hôtels et des restaurants des pays de l’UE devraient chuter de 50 %, celles des voyagistes et des agences de voyage de 70 % et celles des croisières et des compagnies aériennes de 90 %.

L’Espagne, l’Italie, la France et la Grèce sont parmi les pays les plus touchés. Les pertes de recettes touristiques pourraient dépasser 3 % du PIB en Grèce et au Portugal, selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur le secteur extérieur en 2020, récemment publié.

En Belgique, une baisse de 21,6% des visiteurs internationaux a été observée pendant les premiers mois de l’année, selon l’Organisation mondiale du tourisme. Selon la même organisation, on constate une baisse de 43,3%  entre janvier et avril 2020  au Luxembourg et de 51, 2% aux Pays-Bas, sur la même période.

Les recettes d’exportation du tourisme pourraient chuter de 910 milliards de dollars pour atteindre 1,2 billion de dollars en 2020. L’impact sera plus important et pourrait réduire le PIB mondial de 1,5 à 2,8 %.

Quelque 120 millions d’emplois menacés

Au total, quelque 120 millions d’emplois directs dans le secteur du tourisme sont menacés. Le tourisme soutient un emploi sur dix et fournit des moyens de subsistance à plusieurs millions d’autres dans les économies développées et en développement, selon la note d’orientation du Secrétaire général.

« La crise est un choc majeur pour les économies développées, mais pour les pays en développement, c’est une urgence, en particulier pour de nombreux petits Etats insulaires en développement et pays africains », déclare M. Guterres dans un message vidéo pour le lancement de la note d’information.

« Pour les femmes, les communautés rurales, les peuples indigènes et de nombreuses autres populations historiquement marginalisées, le tourisme a été un vecteur d’intégration, d’autonomisation et de génération de revenus ».

Les femmes, qui représentent 54% de la main-d’œuvre du tourisme, les jeunes et les travailleurs de l’économie informelle font partie des catégories les plus à risque.

Cinq priorités pour le redémarrage du tourisme

Pour aider au redressement, le Secrétaire général des Nations Unies a identifié cinq domaines prioritaires dans sa note d’information.

  • Atténuer les impacts socio-économiques de la crise.
  • Renforcer la résilience de l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme.
  • Maximiser l’utilisation de la technologie dans le secteur du tourisme.
  • Promouvoir la durabilité et la croissance verte.
  • Encourager les partenariats pour permettre au tourisme de soutenir davantage les objectifs de développement durable.

 

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