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COVID-19 : qu’est-ce que le variant Omicron ?

Présent dans 128 pays, le variant Omicron est dominant dans le monde et pourrait contaminer 60% des Européens d’ici mars, selon l’ Organisation mondiale de la Santé (OMS), considérant que le risque global lié à Omicron reste « très élevé ». Cependant, la région européenne pourrait se rapprocher de la fin de la pandémie.

Depuis l’arrivée d’Omicron, plus de 80 millions de cas de COVID-19 ont été recensés dans le monde. D’après l’OMS, pendant la semaine du 17 janvier, la COVID a tué une personne toutes les 12 secondes.

« Les pays qui ont connu une hausse des cas Omicron en novembre et décembre 2021 ont vu ou commencent à voir une baisse des cas » actuellement, a souligné l’OMS.

En Europe, « il est plausible que la région se rapproche d’une fin de la pandémie », a déclaré le Dr Hans Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe. Après la vague Omicron, il y aura pendant quelques temps une « immunité globale », soit grâce au vaccin, soit par immunité en raison de l’infection, ainsi qu’une baisse des cas en raison de la saisonnalité.

Toutefois, ce virus a surpris plus d’une fois. Nous devons donc rester très prudents », a-t-il précisé.

« Il est dangereux de supposer qu’Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de pandémie », car les conditions sont « idéales » actuellement dans le monde pour que d’autres variants émergent, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

Avec l’explosion des contaminations, il s’agit désormais de « minimiser les perturbations et de protéger les personnes vulnérables » et non plus de se focaliser seulement sur la diminution de la transmission du virus, a-t-il estimé.

Il est donc primordial de poursuivre les efforts de vaccination, partout dans le monde grâce à une répartition équitable des vaccins disponibles, et de conserver les gestes barrières pour que, malgré tout, « l’urgence sanitaire mondiale prenne fin cette année », a indiqué le Dr Tedros.

Qu’est-ce qui distingue Omicron des autres variants ?

Son profil génétique : alors que le variant Delta, hautement transmissible, comporte 9 mutations sur la protéine Spike, qui joue un rôle essentiel dans l’infection, le variant Omicron compte 32 mutations sur cette protéine, et une cinquantaine en tout.

Le Dr Abdi Mahamud, épidémiologiste à l’OMS, a noté qu’un nombre croissant d’études semblait montrer qu’Omicron était plus contagieux, mais moins virulent que les autres variants, et qu’il affectait principalement les voies respiratoires supérieures, provoquant des symptômes plus légers.

Les tests et les vaccins seront-ils toujours efficaces ?

« Les vaccins actuellement autorisés continuent d’offrir une bonne protection contre les maladies graves et décès, y compris ceux causés par Omicron », estime le Dr Kluge.

Juste après Noël, le taux d’hospitalisation chez les patients non vaccinés était 6 fois plus élevé que pour les personnes entièrement vaccinées.

Les vaccins de première génération n’arrêtent peut-être pas toutes les infections et la transmission, mais ils continuent à sauver des vies.

L’OMS continue à plaider pour l’équité vaccinale alors que de nombreux pays à haut revenus envisagent de proposer une quatrième dose de vaccin à leurs citoyens. Or, des millions de personnes n’ont même pas encore reçu de première dose dans les pays à faibles revenus.

Les tests PCR et antigéniques continuent de détecter l’infection, y compris par Omicron.

Quelles sont les recommandations de l’OMS ?

L’OMS recommande aux pays d’adopter une approche scientifique s’appuyant sur l’évaluation des risques, d’opter pour la transparence par un partage des données, ainsi que d’intensifier la surveillance et le séquençage des cas afin d’avoir une meilleure connaissance des variants en circulation.

L’Organisation exhorte les pays à poursuivre la stratégie de vaccination, principalement des groupes hautement prioritaires, de manière réfléchie et proportionnelle aux risques. En effet, la vaccination reste essentielle pour réduire les risques de complications, de transmission et de mutation du virus.

Les États doivent également continuer à appliquer les mesures de santé publique afin de réduire globalement la circulation de la COVID-19. C’est-à-dire la distanciation physique, le port du masque, la ventilation des espaces intérieurs, le lavage des mains, tousser ou éternuer dans son coude, ou encore éviter les lieux clos et bondés.

Par ailleurs, l’OMS insiste sur la nécessité de maintenir les écoles ouvertes, car elles sont importantes pour le bien-être mental, social et éducatif des enfants. Les enseignants et les membres du personnel scolaire doivent être intégrés dans les groupes de population prioritaires pour la vaccination.

La priorité doit être aussi donnée à la réduction des perturbations des systèmes de santé, qui risquent d’être submergés avec la vague Omicron, et des services essentiels, selon l’OMS.

Pour y parvenir, les pays doivent entre autres lutter contre l’iniquité vaccinale, surveiller le virus et ses variants et prendre des mesures de restrictions adaptées.

 

Plus d’information

(fr) OMS – Ce qu’il faut savoir sur le nouveau variant Omicron

(fr) OMS – Classification de l’Omicron

(fr) OMS – Moins sévère et plus contagieux, le variant Omicron n’est pour autant pas bénin

(fr) OMS – « Nous pouvons mettre fin à la phase aiguë de la pandémie cette année »

(fr) OMS – Déclaration du docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe

(fr) Santé Publique France – Point sur le variant Omicron

(en) WHO Director-General’s opening remarks at the media briefing for Geneva-based journalists – 20 December 2021

(en) 70 per cent vaccination target must be met to ward off Omicron: WHO

 

 

 

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