L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la région Europe a estimé que l’obligation vaccinale contre la COVID-19 ne devait être envisagée qu’en dernier recours, « quand toutes les autres options ont été épuisées ».
« L’obligation de la vaccination est un dernier recours absolu et n’est applicable que lorsque toutes les autres options possibles pour améliorer la couverture vaccinale ont été épuisées », a déclaré le Dr Hans Kluge, directeur de l’OMS pour l’Europe, lors d’une conférence de presse.
Le Dr Kluge a reconnu que de telles mesures s’étaient avérées efficaces dans certains environnements, pour augmenter la couverture vaccinale. « Toutefois, il faut tenir compte de l’effet que la vaccination obligatoire pourrait avoir sur la confiance du public, ainsi que sur l’adhésion à la vaccination ».
De plus, « l’obligation vaccinale ne devrait jamais contribuer à accroître les inégalités sociales dans l’accès aux services sanitaires et sociaux », a estimé le Dr Kluge.
Alors que le nombre de cas ont plus que doublé au cours des deux derniers mois, les décès dus au COVID-19 sont restés nettement inférieurs aux pics précédents.
Selon le Dr Kluge, la mortalité aurait été bien pire sans la vaccination. 55 % de la population d’Europe et d’Asie centrale est entièrement vaccinée et 43 pays sur 53 proposent désormais une dose de rappel supplémentaire à leurs populations les plus vulnérables.
Le Dr Kluge a souligné les nouvelles recherches menées par l’OMS/Europe et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, qui ont révélé que de décembre 2020 à novembre 2021, au moins 470 000 vies ont été directement sauvées grâce à la vaccination COVID-19.
« Il s’agit d’une affirmation écrasante de la valeur des vaccins et de la science, d’un témoignage de l’engagement des gouvernements et des travailleurs de la santé et surtout d’une grande reconnaissance de l’acceptation et du soutien du public dans la lutte contre cette pandémie », a déclaré le Dr Kluge.
Il a déclaré que les Européens devaient passer du mode « réaction » au mode « stabilisation » dans cette crise.
L’OMS en faveur d’une troisième dose
Cinq mesures de stabilisation de la pandémie sont nécessaires pour maintenir la mortalité à un niveau bas, notamment l’augmentation de la couverture vaccinale, l’administration d’un rappel, le doublement du taux de port du masque à l’intérieur et l’aération des lieux à forte fréquentation, masque, ventilation et test réguliers dans les écoles primaires.
Pour le Dr Kluge, il faut éviter pour les jeunes enfants en particulier, en appliquant les mesures sanitaires adéquates, les fermetures d’écoles et l’apprentissage à domicile.
Toutefois, il faut tenir compte du fait que l’incidence des infections est souvent 2 à 3 fois plus élevée chez les jeunes enfants que dans la population moyenne.
Enfants : masques, test et aération des classes
« À l’approche des vacances scolaires, il faut aussi reconnaître que les enfants contaminent leurs parents et grands-parents à la maison, avec un risque dix fois plus élevé pour ces adultes de développer une maladie grave, d’être hospitalisés ou de mourir lorsqu’ils ne sont pas vaccinés. »
Par conséquent, l’OMS Europe appelle à l’utilisation de masques et d’une ventilation, ainsi qu’à des tests réguliers, dans toutes les écoles primaires.
La vaccination des enfants devrait être discutée et envisagée au niveau national, dans le cadre des mesures de protection des écoles.