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Les Visages de l’ONU : Chance Tubane

Quel est votre parcours universitaire et en quoi cela a-t-il affecté votre carrière ?

J’ai fait mes candidatures en sciences politiques à l’Université de Saint Louis à Bruxelles et mon Master en information et communication à l’Université Catholique de Louvain. Au départ je voulais devenir journaliste mais au moment où je choisissais mon orientation je suis davantage devenue intéressée aux relations publiques. Mon objectif était de pouvoir être la voix des sans voix. C’est comme cela qu’après mes études je suis allée en Afrique pour pouvoir apporter une contribution envers le développement du continent dont je suis originaire.


Quel a été votre premier emploi aux Nations Unies ?

Ma première mission aux Nations Unies a été en tant que à l’UNICEF au Tchad depuis février 2017 à ce jour.


En quoi consiste votre travail actuel et quels sont les aspects les plus stimulants et les plus enrichissants ?

Je travaille comme VNU pour l’UNICEF plus particulièrement au sein de la section de Communication Stratégique. Ce qui me motive le plus, c’est de pouvoir concrètement contribuer au plaidoyer en faveur de la promotion des droits des enfants car étant enfant j’ai moi-même vécu des réalités socio-économiques et politiques que beaucoup d’enfants subissent en Afrique. Travailler sur des projets d’inclusion sociale des enfants, jeunes et adolescents tout en leur donnant la possibilité de s’exprimer et de jouir de leurs droits pleinement est ce qui me motive chaque jour : je connais l’importance d’impacter une vie surtout celle d’un enfant. Je suis devenue qui je suis aujourd’hui grâce au soutien de personnes de bonne volonté sans oublier la part des Nations Unies qui ont intervenu directement ou indirectement en me permettant de jouir du droit à l’éducation en tant que fille, le droit à l’asile en tant que refugiée ainsi que tous les autres droits humains. C’est la raison pour laquelle j’ai dédié ma carrière à impacter des vies surtout celles des enfants plus particulièrement des filles car une fille bien équipée peut faire la différence pour toute une nation. Voilà pourquoi je n’ai pas hésité une seule seconde à quitter ma zone de confort pour être VNU.

Chance Tubane photo sur le terrain, Tchad
Chance Tubane photo sur le terrain, Tchad


À votre avis, qu’est-ce qui est sur ou sous-estimé dans le fait de travailler pour les Nations Unies ?

Beaucoup de gens pensent aux Nations Unies comme étant l’institution où les carrières sont stables. Autrement dit, travailler pour les Nations Unies c’est pour beaucoup un moyen de garantir un avenir sécurisé en termes de carrière professionnelle. Pour moi les Nations Unies est une institution qui me permet de partager l’humanité que j’ai reçu grâce aux Nations Unies : la protection de mes droits en tant que fille, femme, refugiée, de race noire, issue d’un pays du tiers monde, vulnérable sur plusieurs fronts. Et je suis fière de pouvoir contribuer à la défense des droits humains surtout ceux des plus vulnérables.


Quels conseils concrets donneriez-vous aux jeunes qui aspirent à faire carrière à l’ONU aujourd’hui ?

N’hésitez pas ! Car une vie impactée en impactera d’autres. A plus grande échelle, nous aurons tous contribué à un monde meilleur. Un monde ou tous jouissent véritablement des libertés fondamentales et dont les droits sont protégés équitablement et ce sans distinction de genre, d’âge, d’appartenance religieuse, sociale, raciale, ethnique ou politique.

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