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Ce qui se passe à Gaza est « totalement inacceptable », estime Guterres

Six membres du personnel de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, UNRWA, ont été tués à Gaza mercredi lorsque deux frappes aériennes israéliennes ont touché une école qui abritait des familles déplacées.

« Il s’agit du plus grand nombre de morts parmi notre personnel en un seul incident », a déclaré UNRWA dans un message publié sur le réseau social X, anciennement Twitter.

Au moins 34 personnes ont été tuées dans les frappes, selon les médias.

L’UNRWA a indiqué que le directeur du centre d’hébergement et d’autres membres de l’équipe figuraient parmi les victimes.

« Ce qui se passe à Gaza est totalement inacceptable », a déclaré António Guterres sur le réseau social X. « Ces violations dramatiques du droit international humanitaire doivent cesser maintenant », a-t-il ajouté.

Les écoles ne sont pas des cibles

L’école de UNRWA à Nuseirat, située dans la zone centrale de la bande de Gaza, abritait environ 12 000 personnes déplacées, principalement des femmes et des enfants.

C’est la cinquième fois que cette école est touchée depuis le début du conflit, il y a 11 mois.

L’UNRWA a appelé toutes les parties au conflit à ne jamais utiliser les écoles ou les zones qui les entourent à des fins militaires ou de combat.

« Personne n’est en sécurité à Gaza. Personne n’est épargné. Les écoles et autres infrastructures civiles doivent être protégées à tout moment, elles ne sont pas des cibles » indique UNRWA.

Une tuerie sans fin et insensée

Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déploré la « tuerie interminable et insensée, jour après jour » à Gaza.

Il a estimé qu’au moins 220 membres du personnel de l’agence avaient perdu la vie depuis le début de la guerre.

« Le personnel, les locaux et les opérations humanitaires ont été ignorés de manière flagrante et constante depuis le début de la guerre », a-t-il déclaré, avertissant que « plus l’impunité prévaudra, plus le droit international humanitaire et les Conventions de Genève perdront de leur pertinence ».

La campagne contre la polio se poursuit

Par ailleurs, les Nations Unies ont indiqué que les agents de santé poursuivent leurs efforts pour vacciner les jeunes enfants du nord de Gaza contre la polio, dans le cadre d’une campagne plus large visant à vaincre cette maladie, qui peut entraîner la paralysie. Plus de 81 600 garçons et filles ont été vaccinés dans le nord, selon les données préliminaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La polio a été détectée à Gaza en juin et les agences des Nations Unies et leurs partenaires ont lancé ce mois-ci une campagne en deux phases pour administrer à plus de 640 000 enfants deux doses du nouveau vaccin oral contre la polio de type 2. 

Jusqu’à présent, près de 528 000 enfants ont été vaccinés au cours de la première phase.

« Plus de 230 équipes sont sur le terrain pour tenter de vacciner tous les enfants de moins de 10 ans avec le premier lot de vaccin antipoliomyélitique », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations Unies, à New York, ajoutant qu’ « elles devront recommencer dans quatre semaines ».

Un système de santé en lambeaux

Cette campagne se déroule alors que le système de santé de Gaza reste dans un état désastreux.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et ses partenaires ont déclaré que la moitié des médicaments essentiels n’étaient pas disponibles dans l’enclave, tandis que les centres de santé primaire sont confrontés à des niveaux d’insuline extrêmement bas. 

En outre, les vaccins de routine destinés à protéger les nourrissons de la tuberculose, de la diphtérie, du tétanos et de la coqueluche sont presque épuisés.

Opération militaire en Cisjordanie

Les Nations Unies et leurs partenaires continuent également de soutenir les civils palestiniens de Cisjordanie qui ont été touchés par l’opération de sécurité israélienne de 10 jours à Jénine et Tulkarem, ainsi que dans les camps de réfugiés voisins. Cette aide comprend la livraison de nourriture et d’eau.

Plus de 620 personnes, dont plus d’un tiers d’enfants, sont toujours déplacées et quelque 2400 logements ont été endommagés, dont plus de 100 sont devenus inhabitables.

Au cours de l’opération, plus de 2,6 kilomètres de réseaux d’eau et d’égouts dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams ont été détruits au bulldozer, ce qui a gravement entravé la fourniture de services essentiels. 

En conséquence, plus de 33 000 habitants ont dû faire face à des coupures d’eau et à des inondations des égouts au cours des deux dernières semaines. 

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