Alors que le coronavirus COVID-19 se répand et que l’Europe est devenue l’épicentre de la pandémie, les actions de solidarité se multiplient. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que cette pandémie était un test « pour nos systèmes, nos valeurs et notre humanité ». Voici quelques exemples d’initiatives dans les trois pays du Benelux.
Luxembourg
Au Luxembourg, plusieurs groupes existent sur Facebook pour venir en aide aux citoyens les plus vulnérables. Ainsi Volunteer help against Corona – Luxembourg, avec déjà plus de 1200 membres, et Luxembourg Coronavirus Support Group, un groupe permettant aux expatriés d’échanger des informations.
Le gouvernement luxembourgeois a mis en place une plateforme de vente en ligne, dédiée aux personnes vulnérables qui ne sont pas en mesure de faire leurs achats elles-mêmes. La plateforme offre un service gratuit de livraison à domicile, incluant plus de 40 produits de première nécessité, tels que du riz, des pâtes, du lait, des fruits et des légumes.
Pays-Bas
Le gouvernement déconseille aux personnes à risque de prendre les transports en commun et de se rassembler en groupes. À Almere, l’initiative Coronamaatjes connecte donc les personnes âgées, les personnes en mauvaise santé et les résidents locaux. Des initiatives similaires ont déjà été mises en place à Utrecht, Nimègue et Venray. Différents types d’aide sont proposés sur cette plateforme : faire du shopping, promener le chien ou juste se parler par téléphone régulièrement.
Belgique
On ne peut plus se serrer les mains, et si on se serrait les coudes ? C’est exactement ce que propose le site web Give a Day qui rassemble et coordonne des actions solidaires partout en Belgique. Aujourd’hui, 81 plateformes locales d’aide entre habitants ont pu être mises en place dans les communes wallonnes, flamandes et bruxelloises.
Citons, par exemple, CoronaSolidarité, lancée par l’Université Libre de Bruxelles, via l’association « ULB Engagée ». Sur la plateforme, des actions sont proposées aux membres de la communauté universitaire et ils sont mis en lien avec des associations afin de soutenir les personnes les plus fragilisées par la pandémie. Actuellement, CoronaSolidarité compte 22 annonces de demande de soutien et déjà 768 volontaires. « C’est très rassurant de voir que malgré l’individualisation de la société, nous sommes tous restés des êtres humains, et que, quand nous sommes libérés de la pression du travail et que nous avons du temps, nous avons envie de nous mobiliser pour aider », explique Sophie Roizard, Coordinatrice de « ULB Engagée ».
Les citoyens montrent également leur solidarité avec les indépendants du secteur privé touché par la crise à travers la plateforme « let ‘s support » en achetant un coupon cadeau des entrepreneurs participants.
Sur Facebook « masques à coudre », déja 5200 membres, met en lien celles et ceux qui veulent fabriquer des masques. Le service pénitentiaire est à la recherche de machines à coudre supplémentaires afin que les détenus puissent fabriquer des masques. « Nous avons du matériel pour produire 11 000 masques », a déclaré la porte-parole Kathleen Van De Vijver. « Mais nous manquons de machines à coudre industrielles ou semi-industrielles. »
Face à la fermeture des écoles, les plus grandes maisons d’édition ont mis gratuitement à disposition des enseignants, des parents et des élèves les versions numériques de leurs manuels scolaires. Afin d’animer les journées des parents et des élèves restés à la maison, ULB E.COL.E propose également différentes activités créatives pour tout âge. « L’accès aux apprentissages est un droit pour tous qui devrait être permanent, même lorsque les établissements d’enseignement scolaire ne sont plus ouverts, » explique Françoise Parent, responsable du ProjetE.COL.E
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L’inclusion d’une organisation dans la série « SDG Actors » du Benelux ne reflète pas le point de vue ni ne représente une validation de la part de UNRIC.