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Belgique : inauguration du premier sentier de l’ONU dans la forêt de Soignes

En partenariat avec la Fondation Forêt de Soignes et Bruxelles Environnement, les Nations Unies ont inauguré le premier sentier de l’ONU dans la forêt de Soignes, à Bruxelles, ce 20 octobre 2024.

La forêt de Soignes, poumon vert de Bruxelles, couvre plus de 5 000 hectares dans les trois régions belges : Bruxelles-Capitale, Flandre et Wallonie. Pour la première fois en Belgique, le sentier de l’ONU offre des informations sur l’histoire unique et la biodiversité de la forêt tout au long de son parcours, via l’application RouteYou.

L’ONU a choisi ce sentier pour deux raisons principales : il souligne l’importance de la protection de l’environnement et de la restauration des écosystèmes, et l’importance de la reconnaissance par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) de certaines parties de la forêt comme patrimoine mondial naturel.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, une campagne mondiale menée conjointement par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui vise à résoudre les trois crises planétaires : le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution.

Sentier de l'ONU dans la forêt de Soignes
Sentier de l’ONU dans la forêt de Soignes. © UNRIC

Protéger la biodiversité

Les forêts abritent une grande partie des espèces terrestres et leur protection est essentielle. Le sentier invite les visiteurs à apprendre, réfléchir et s’impliquer dans la protection de la biodiversité, avec la possibilité d’observer certains animaux de la forêt (renards, chauves-souris, écureuils, oiseaux, etc.). La restauration des écosystèmes requiert la participation de tous.

Selon les scientifiques, la période 2021-2030 est cruciale pour lutter contre le changement climatique et prévenir la disparition des espèces. Actuellement, un million d’espèces sont menacées dans le monde, dont 1 677 rien qu’en Europe, parmi lesquelles de nombreux pollinisateurs et arbres.

Mais il y a de l’espoir. En effet, grâce à une meilleure gestion des forêts, la biodiversité a augmenté dans la forêt de Soignes. De plus, les forêts de hêtres comme la forêt de Soignes sont expertes dans la création de leur propre microclimat, dans lequel elles peuvent se protéger des conditions climatiques extrêmes.

Le groupe présent lors de l'inauguration du sentier de l'ONU le 20 octobre
Le groupe présent lors de l’inauguration du sentier de l’ONU le 20 octobre. © UNRIC

Une forêt reconnue et classée par l’UNESCO

La forêt de Soignes a obtenu le statut de patrimoine mondial naturel de l’UNESCO en 2017, mettant en avant sa valeur écologique et historique. Il s’agit du seul site naturel belge bénéficiant de cette reconnaissance. Il existe cinq zones désignées comme réserves forestières intégrales, qui se trouvent dans la réserve Joseph Zwaenepoel, Grippensdelle et Ticton.

Ces zones font partie du groupe de forêts « primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe » réparties dans 18 pays européens et couvrant environ 980 kilomètres carrés. La forêt de Soignes représente un maillon inestimable de la chaîne écologique, illustrant l’évolution des écosystèmes de hêtres européens depuis la dernière période glaciaire.

Même si les réserves proprement dites ne se trouvent pas sur le sentier des Nations Unies, les visiteurs découvriront, tout de même, une caractéristique importante de la forêt de Soignes : son grand nombre de hêtres, qui couvrent plus de la moitié de sa surface. Par ailleurs, la forêt abrite un nombre extrêmement élevé d’arbres dont le tronc mesure plus de 80 cm de large – en moyenne 5 arbres de ce type par hectare.

Le nouveau sentier des Nations Unies montre comment le statut conféré par l’UNESCO soutient la mission de la forêt, qui est de promouvoir la restauration des écosystèmes et la protection de l’environnement. La gestion forestière du site permet à diverses espèces de coexister, soulignant l’importance de la préservation du patrimoine naturel.

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